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Sortie Bellifontaine: sous les blocs, la plage.
Lorsque Joël a proposé une sortie à Fontainebleau pour le Week-end de pentecôte (cela fait longtemps qu’il nous bassinait avec son petit spot secret) je n’étais pas particulièrement emballé malgré son discours dithyrambique sur le côté incontournable de ce site de bloc à la renommée mondiale.
Je me suis dit « bon, ça ne coûte rien d’essayer, c’est un site historique… blablablabla ! Même si le bloc c’est faire deux mouvement moisis sur un caillou de 1m50 de haut avec des matelas sous les fesses, un bonnet sur la tête et torse nu par -10°C, là il devrait faire bon…OK ! On viendra ! »
Il devrait faire bon si la météo se trompe car toute la semaine précédant le départ, il n’y a que des nuages avec de la pluie sur la carte de météo France…
Pour cette virée au nord, en plus de nous trois, et sa petite famille, Joël a réussi à rameuter M. le président, la première Dame du BEC et leur descendance ainsi que quelques tullistes. Nous nous retrouvons le samedi après 4h30 de route à « l’Eléphant » où Laure et Cyril nous attendent pour la visite du lieu.
« Tiens c’est joli ici et le caillou a de la gueule ! » (mais je cache mon étonnement pour ne pas trop faire plaisir à Joël).
C’est vrai que tous ces blocs de gré aux formes hallucinantes au milieu d’une forêt de pins et de bouleaux posés sur ce sable fin, ça a de la gueule. Pas encore de Tulliste à l’horizon, mais déjà Joël, Vincent et Loïc qui s’acharnent sur LE bloc de l’éléphant conseillés par un papy de plus de 80 ans qui connait les méthodes par cœur...
LE Bloc Pachydermiques et LE conseillé technique
Et c’est parti, premier bloc, premier échec, je regarde le topo… C’est 4B… C’est quoi ce truc ?? Cela fini par passer, mais bon, c’est que 4B… Petit à petit l’excitation monte et on court de bloc en bloc, ne sachant par quoi commencer tellement il y en a, tellement c’est joli, tellement…
(Je m’emballe, faudrait pas que Joël s’en rende compte !)
Nos amis de Tulle arrivent en milieu d’après-midi, Jean-Marc en tête de file, suivi de Laurence, Thomas, Julien, Martin et Simone… Les premiers mots de Jean-Marc sont : « c’est nul ici !»…
Début des hostilités, Vincent, Loïc, Julien et Joël flashent le toit du loup (6B), je ne sais pas si Thomas et Martin l’on réalisé… Qu’on les dénonce dans les commentaires si c’est le cas !
Loïc...
... et Vincent dans le toit.
Joël flash aussi le mur à Michaud tout de même 6C… Mais bon, y’avait un 5B pas bien loin dans lequel il a plus souffert, moi je dis ça, je dis rien. Tout le monde s’en donne à cœur joie, Karine, Amélie, Philippe notre président vénéré, Laure et Cyril ainsi que les enfants qui alternent entre pâtés de sable et petits blocs.
Le Président fait péter la technique!
Même Jean-Marc et moi finissons par nous énerver un peu… Une épaule douloureuse pour le premier et au poignet pour moi… Aurions-nous lésiné sur l’échauffement à nos grands âges ?
Jean-Marc qui se démonte l'épaule mais enchaîne ce 6A
Après avoir récupéré sans aucune difficulté les jouets des enfants, nos sacs, nos crash-pads, nos chaussons, nos polaires, tee-shirts, chaussures, chaussettes, bouteilles d’eau (…) éparpillés sur le site, tout le monde s’installe au camping La Musardière, à Milly-la-Forêt, pour enchaîner par un petit apéritif bien mérité et un repas reconstituant. Pendant ce temps, Martin et Simone effectuent quelques étirements accrobatiques...
Certains vont se coucher un peu plus tôt que d’autres pour s’endormir avec, pour douces berceuses, les diatribes discrètement murmurées par notre président…
Philippe, en bon président, prend soin du groupe assisté de Nelly.
Le dimanche matin tout le monde prend la route « des trois pignons » pour les secteurs de La Roche aux Sabots et Le Cul du Chien…
Les blocs de La Roche aux Sabots sont, pour certains, un poil patinés, mais il y en a tellement que cela n’est pas bien gênant. C’est un vrai labyrinthe et il est un peu difficile de s’y retrouver, mais cela n’empêche pas de grimper au plaisir. Tout le monde s’éparpille en quête du « projet », de la ligne qui fait envie. Bon, premier bloc… pfff, dur, 2ème essai, ça passe mais pas facile. Quoi, 3B ??!! Bon, j’arrive tout de même à passer un 6A, mais pendant ce temps, d’autres ne se font pas prier et Julien réussit tout de même un 7B ("Smatch", gros jeté). En bref tout le monde trouve de quoi se faire plaisir, bien forcer et même se faire peur sur quelques sorties.
Un des nombreux blocs de la roche aux sabot
Puis nous rejoignons le projet de Joël au Cul du Chien et le fameux toit. Nous traversons donc la mer de sable et son Bilboquet, énormément de monde mange, joue au ballon, aux raquettes, ambiance plage. Trois grimpeurs anglais s’acharnent déjà sur le passage dont Joël rêve depuis des années, pour lequel il a développé une méthode d’entraînement secrète et une alimentation enrichie à base de chocolat noir. Joël rajoute son crash-pad sous la sortie du bloc… Le public est nombreux, randonneurs, promeneurs, grimpeurs, pique-niqueurs sont à l’affût d’une ascension réussie ou d’une chute spectaculaire, difficile de savoir !
Il est vrai que le spectacle est là et Joël arrive très vite à déchiffrer les méthodes puisqu’il a visionné toutes les vidéos de toutes les ascensions du Toit du Cul De Chien sur le web et optimisé ces dernières sur son pan (des soirées entières à répéter les mouvements lesté de plus de 50kg d’ardoises de Travassac…). Le spectacle est là et notre BE effectue sa chorégraphie avec légèreté, contrôle le dernier balan avec élégance, relance sur la prise du réta avec assurance et saisit enfin le bac final, loin du sol, loin de nous, loin du Monde… Seul au monde sur le toit du Cul du Chien (c’est moins poétique que le toit du monde!) dominant la mer de sable comme un couple d’amoureux sur la proue du Titanic. La foule applaudit, crie, je crois même avoir vu une dame s’évanouir la tête dans son taboulé…
Quelques temps plus tard, le reste de la bande arrive sur les lieux du crime et les essais s’enchaînent. Joël, histoire de bien marquer sa suprématie, renouvelle l’exploit devant la caméra. Puis c’est au tour de Julien de réussir. Vincent, notre jeune espoir, n’est pas très loin de la réussite mais je le ramène de force au camping parce que la pluie menace.
Julien règle son compte au projet
Entre temps nous avons tout de même pu faire quelques passages sur les blocs alentours avec Laure et Cyril.
De retour au campement, nous tendons une grande bâche pour nous protéger de la pluie et passons une douce soirée bien arrosée (bin oui, il pleut !).
Le dernier jour est là, les coffres bien chargés, nous ne sommes que 7 à retourner grimper malgré le temps… Joël, Amélie, Marius, Noémie, Karine, Paulin et moi. Pour les autres : « Bonne route ! »
Direction Le Bois Rond où les côtes sont bien sèches, la fréquentation moins dense que les sites des deux jours précédents et le rocher a bien séché malgré la pluie de la nuit, comme quoi… Le temps est avec nous et nous finissons de nous polir les doigts sur de jolis blocs, les enfants grimpent autant, sinon plus que nous. Le secteur est calme ce qui n'est pas désagréable pour ce dernier jour où la fatigue se fait sentir.
Joël à la sortie d'un bloc un peu haut (notez la parade de Karine...)
Je ne m’étalerais pas sur la technique de parade fabuleuse de mes compagnons de grimpe qui fait que j’ai la fesse droite en compote et un petit peu bleue depuis ma rencontre avec le sol Bellifontain environs 1 mètre derrière les crash-pads… Heureusement qu'ils sont plus attentifs lorsqu'il s'agit de parer leurs enfants!
Dernier jour au bois rond (Noémie, Marius, Paulin et Amélie)
Sur le retour vers ma Dordogne natale (et oui moi pas coujou), je suis ravi de constater que la circulation est fluide dans le sens Nord-Sud; dans l’autre sens c’est une autre histoire, ceux qui sont descendus de Paris sur les falaises du Sud pour le Week-End ne doivent pas vivre un retour aussi tranquille que nous.
Allez, je dois bien reconnaître que Joël avait raison, Fontainebleau c’est magique ! (tiens, comme le Crazy-Horse)
J’envisage clairement d’y retourner et je ne pense pas être le seul… Hein Loïc!
C'était bien Bleau!
Allez, pour ceux qui auraient raté le lien vers la vidéo, revoici Joël dans son projet
k
Et quelques photos prises par Nelly link
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